Retraite progressive : avantages, conditions et pièges à éviter

16 octobre 2025

Pierre, 62 ans, a choisi de réduire progressivement son activité pour mieux gérer sa santé et sa vie familiale. Il cherche à comprendre l’impact de la réforme et les options pour protéger ses droits.


La retraite progressive permet de cumuler une partie de pension tout en travaillant à temps partiel, régime modifié au 1er septembre 2025. Les points essentiels sont présentés ci-dessous sous le titre A retenir :


A retenir :


  • Âge minimal 60 ans, 150 trimestres requis pour la plupart
  • Réduction d’activité comprise entre 40 % et 80 % légale
  • Pension partielle versée, recalcul définitif au moment de liquidation
  • Surcotisation possible, accord employeur utile pour maintenir droits

À partir de ces éléments, conditions d’éligibilité et règles pratiques de la retraite progressive


Depuis le 1er septembre 2025, l’accès à la retraite progressive s’ouvre dès 60 ans pour la majorité des assurés. Il faut justifier d’une durée d’assurance équivalente à 150 trimestres pour la plupart des régimes.


Selon Service-Public.fr, la réduction d’activité doit être comprise entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle. L’accord de l’employeur reste requis sauf impossibilité économique dûment motivée par l’entreprise.


Élément Valeur Remarque
Âge minimal 60 ans Accès ouvert pour la plupart des profils
Durée 150 trimestres Durée d’assurance requise pour taux plein
Taux d’activité 40–80 % Réduction exprimée sur durée légale ou conventionnelle
Durée d’application Sans limite Possible tant que conditions remplies


Conditions pratiques : veuillez consulter les organismes compétents pour valider votre situation. Selon CNAV, certains statuts particuliers bénéficient d’adaptations spécifiques au calcul des trimestres.

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  • Salarié du privé, bénéficiaire du régime général
  • Travailleur indépendant et exploitant agricole sous conditions
  • Agents non titulaires et fonctionnaires après adaptation réglementaire
  • Mandataires sociaux avec mise en place au 1er janvier suivant

Cette partie précise les différences selon les statuts professionnels


Les règles varient selon le statut et le régime de cotisation, ce qui influe sur les droits acquis. Les indépendants, les salariés multi-employeurs et les agents publics voient des modalités particulières d’application.


« J’ai demandé la retraite progressive à 61 ans pour m’occuper de mon père malade et garder un revenu stable. »

Marie L.


Cette section détaille le rôle de l’employeur et les démarches nécessaires


La demande de passage à temps partiel doit être adressée par lettre recommandée au moins deux mois avant la date envisagée. L’employeur dispose de deux mois pour répondre et doit motiver tout refus par écrit.


Divers accords collectifs peuvent faciliter l’accès au dispositif et limiter les contestations, notamment pour les aménagements de fin de carrière. Selon Agirc-Arrco, la coordination entre régimes est essentielle pour le calcul des droits.


Démarches administratives :


  • Envoyer une demande détaillée en recommandé deux mois avant la date souhaitée
  • Préciser le taux d’activité demandé et la date d’effet envisagée
  • Conserver la réponse écrite de l’employeur pour vos démarches auprès des caisses


Après l’examen des conditions, regard sur les conséquences financières et calcul de la pension


Réduire son activité modifie immédiatement le niveau de cotisations versées à la fois aux régimes de base et aux complémentaires. Il est crucial d’estimer l’effet sur la pension de base et sur les points Agirc-Arrco.

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Selon Agirc-Arrco, la baisse de cotisations entraîne une moindre accumulation de points, ce qui peut réduire la pension complémentaire future. Les majorations liés aux enfants restent applicables selon les mêmes règles.


Impact Retraite de base Retraite complémentaire Commentaire
Cotisations Réduites Moins de points accumulés Moindre cotisation liée au temps partiel
Validation trimestres Possible mais attention au seuil N/A 150 SMIC horaire requis par trimestre
Recalcul Recalcul à liquidation Pointage recalculé La liquidation finale intègre la période
Surcotisation Option possible Peut compenser perte de points Souvent négociée avec l’employeur


Impacts financiers :


  • Risque de baisse de la pension complémentaire Agirc-Arrco sans surcotisation
  • Possibilité de surcotiser pour reconstituer des droits
  • Nécessité de simuler l’effet sur la base des 25 meilleures années

Cette section propose des mesures pour conserver ses droits


La surcotisation permet de base revaloriser la base de calcul si l’employeur accepte de la prendre en charge. Selon Malakoff Humanis, plusieurs solutions d’entreprise existent pour limiter l’impact sur le salaire net.


Il faut évaluer l’effort financier et l’incidence sur le net perçu, puis décider en concertation avec l’employeur. Les caisses complémentaires comme Agirc-Arrco doivent être consultées pour chiffrer les points perdus ou gagnés.


« L’option de surcotiser m’a aidé à stabiliser ma future pension, mais j’ai perdu un peu de salaire net. »

Jean N.


Cette partie compare la retraite progressive et le temps partiel sénior


Le temps partiel sénior offre davantage de flexibilité d’âge et de taux, mais sans versement d’une fraction de pension. La retraite progressive reste financièrement plus avantageuse si les conditions d’éligibilité sont remplies.


Selon CNAV, le temps partiel sénior peut convenir à ceux qui n’ont pas validé les trimestres requis ou qui souhaitent réduire davantage leur temps de travail. Le choix dépend donc de l’objectif financier et personnel.

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Points de comparaison :


  • Retraite progressive : versement d’une fraction de pension et cotisations continues
  • Temps partiel sénior : pas de fraction de pension, plus de liberté d’âge
  • Temps partiel libre : utile si les 150 trimestres ne sont pas atteints



Ensuite, anticipation pratique : démarches, pièges et bonnes pratiques pour réussir la retraite progressive


Avant d’opter, il faut simuler l’impact sur la pension et vérifier la validation des trimestres. Des outils gratuits existent auprès des caisses et des organismes privés spécialisés en conseil retraite.


Selon Retraite Plus, les erreurs fréquentes viennent d’un manque de simulation et d’un défaut d’information auprès des régimes complémentaires. Mieux vaut s’appuyer sur un conseiller pour éviter les pièges administratifs.


Piège Conséquence Solution
Blocage du montant pendant un an Perte de prise en compte d’une baisse immédiate Planifier l’entrée et les demandes sur un calendrier précis
Moins de points Agirc-Arrco Baisse de la retraite complémentaire Envisager la surcotisation ou rachat de points si possible
Validation trimestre insuffisante Retarder le départ au taux plein Vérifier les seuils de revenus et compléter si nécessaire
Mauvaise coordination employeur Perte d’avantages négociés Obtenir un accord écrit et clauses de protection


Pièges à éviter :


  • Ne pas simuler l’impact sur les 25 meilleures années de salaire
  • Omettre de vérifier la validation des trimestres annuels requis
  • Négliger la perte éventuelle de points Agirc-Arrco sans surcotisation
  • Ne pas formaliser l’accord écrit avec l’employeur

Cette section propose des cas pratiques et des simulations applicables


Prenons l’exemple de Pierre qui réduit son activité à 60 % tout en touchant une fraction de pension. Il doit vérifier si ses années à temps partiel entreront dans ses 25 meilleures années et ajuster si nécessaire.


Pour simuler précisément, consultez votre espace personnel Cnav et les calculateurs Agirc-Arrco, ou sollicitez Retraite Plus pour une projection chiffrée. Les banques et assureurs peuvent aussi aider dans l’optimisation.


Qui consulter :


  • CNAV pour la retraite de base et contrôle des trimestres
  • Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire et les points
  • Retraite Plus, Malakoff Humanis ou Préfon pour accompagnement privé
  • La Banque Postale, Crédit Agricole, LCL, BNP Paribas Retraite, Groupama pour conseils financiers

Cette partie présente les services d’accompagnement et les options pratiques


De nombreux acteurs privés proposent d’aider à la simulation et aux démarches administratives, avec des offres diverses. Les établissements bancaires et assurances proposent souvent des bilans retraite et des options de rachat.


Services recommandés :


  • Retraite Plus pour simulations personnalisées et accompagnement
  • Malakoff Humanis et Préfon pour solutions de protection sociale complémentaire
  • LCL Assurance Retraite et BNP Paribas Retraite pour bilans et produits dédiés
  • Groupama et La Banque Postale pour conseils bancaires et épargne retraite

« Mon conseiller bancaire m’a orientée vers une simulation qui a évité une perte significative de points complémentaires. »

Sophie N.




Source : Service-Public.fr, « Retraite progressive », Service-Public.fr, 2025 ; CNAV, « Retraite progressive », CNAV, 2025 ; Agirc-Arrco, « Retraite progressive », Agirc-Arrco, 2025.

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